Avec la « Peur qui Rôde » (The Lurking Fear), Lovecratf nous ramène du côté des Catskills et ses populations décadentes (cf. #5, « Par-delà le mur du sommeil »). Une fois encore, il est question de régression civilisationnelle – à l’échelle d’un peuple, ou d’une famille. Consanguinité, repli sur soi, et nous voilà aux portes de l’involution, de cette régression qui mène au cannibalisme – thème déjà abordé (cf. #20, « L’image dans la maison déserte »).
Nous pouvons fêter dignement la toute première évocation des « tentacules » (oui, il y en avait bien dans « Dagon », mais il s’agissait alors de gravures sur le grand monolithe ; ici, Lovecraft oscille entre la description réelle et la métaphore… bien plus redoutable !).
Enfin, nous ne serons pas insensibles à cette curieuse mais insistante source d’angoisse : le silence. Combien de fois, dans ses récits, Lovecraft nous signale-t-il que les manifestations se déroulent « sans aucun bruit » ? C’est finalement assez fréquent : ici, donc, mais aussi dans #32, « Herbert West réanimateur » (« Mais je n’aurais pas sombré dans la démence si ces maudites légions d’outre-tombe n’avaient pas été aussi silencieuses »), #31, « Azathoth » (« […] L’Infini tourbillonna sans bruit autour du rêveur »), ou #23, « La Cité sans Nom » (« figée dans le silence funèbre d’un éternel sommeil »).

00:40 chapitre 1 : L’ombre sur la cheminée
18:21 chapitre 2 : Un passant dans la tempête
35:38 chapitre 3 : La vérité sur la lumière rouge
53:23 chapitre 4 : L’horreur dans les yeux


Lecture, Illustration et Musique de Tindalos


voir la vidéo : youtu.be/mLZTU4KXD2k

site de Tindalos : tindalos-livreaudio.jimdofree.com

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