Le Molosse (The Hound) - ou le Chien, selon les traductions - est une nouvelle à facettes multiples. Comme dans beaucoup d’histoires chez Lovecraft, le narrateur est entraîné par les désirs fous d’un complice, d’un « meneur » (voir #10, « Le Témoignage de Randolph Carter » / #16, « De l’Au-delà » / #28, « Les Autres Dieux / #30, « Hypnos » / ou #32, « Herbert West réanimateur »). Sauf qu’ici, dans la seconde partie de l’histoire, le narrateur semble prendre les commandes et ne se contente plus exclusivement de son rôle passif.
Élément notable, c’est la première fois qu’apparaît le titre maudit : le Nécronomicon. Pour autant, Lovecraft nous avait déjà présenté l’arabe dément, Abdul Alhazred, dans « La Cité sans Nom » (#23). Nous avons désormais tous les ingrédients : l’auteur, le titre, le diptyque infernal (« n’est pas mort ce qui a jamais dort »…). La légende fait son chemin...
Et pourtant, des éléments comiques se cachent dans la trame du récit. Nos deux complices – qui ressembleraient presque à des « Bouvard et Pécuchet » – sont victimes de la même abomination qui tailla en pièce le premier voleur de sépultures. Thématique de l’arroseur arrosé.
Enfin, dans une veine toute lovecraftienne, la description la plus minutieuse, la plus détaillée, la plus lugubre finalement n’est pas tant le cimetière (d’ailleurs décrit deux fois à peu de lignes d’intervalle, ce qui alourdit la narration), l’amulette ou l’immonde cadavre hollandais, mais bien l’obscure salle où se réunissent les deux personnages… lieu presque secondaire, mais tellement glaçant...


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