Suite de notre podcast en deux parties sur la sitcom, genre roi de la fiction télévisuelle américaine. La semaine dernière, nous retracions les principales étapes de son long périple, de I Love Lucy à Friends, en passant par The Mary Tyler Moore Show, All in the Family et MASH. Aujourd'hui, ce sont les règles et les mécanismes qui régissent le genre lui-même depuis plus d'un demi-siècle que nous vous proposons de décortiquer.

Comme l'a démontré Joël dans ses Lois de la Série, la sitcom (et la comédie au sens large) représentent un tiers de l'ensemble des séries américaines produites entre 1949 et 2010, devant l'animation, le policier et le thriller. Certaines années, elle fournit même jusqu'à près de la moitié des nouveaux programmes mis en diffusion aux États-Unis. Il va donc sans dire qu'elle tient une place prépondérante dans l'histoire de la télévision américaine, et ce depuis ses tout débuts. Mais comment expliquer que son succès ne se démente pas au fil des décennies ? Quels sont les ingrédients qui lui permettent de continuer à trôner en tête des audiences, à l'image de l'ascension impressionnante de The Big Bang Theory passant de 8 à 20 millions de téléspectateurs de moyenne en l'espace de 7 saisons ?

Toujours en compagnie de Joël, nous revenons sur la distinction entre sitcom générationnelle et succès populaire (rien n'interdisant l'une et l'autre de se confondre, dans les meilleurs des cas) ; sur la malléabilité d'un genre susceptible de s'introduire dans tous les milieux – tant devant que derrière l'écran – et de se métisser avec tous les autres genres ; sur l'art de la subversion qu'il est parfois susceptible de composer, s'attaquant ici à l'Allemagne nazie ou là à l'appétit sexuel à l'âge de la retraite ; et sur l'excellence de la formation qu'il apporte aux acteurs n'hésitant pas à faire face à leur public, comme s'ils se trouvaient sur une scène de théâtre.

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