Dans un essai paru début septembre, Céline Morin revient en détail sur les luttes féministes relayées par les séries américaines des années 1950 à nos jours. Entre progressisme avant-gardiste et résurgence d'un sexisme que l'on pouvait croire aboli, l'histoire qu'elle retrace est tout sauf linéaire, ce qui la rend d'autant plus passionnante. Retour sur six décennies d'une fiction américaine pleine de paradoxes et de contradictions.

Très vite, la sitcom américaine s’est mise à interroger et à fictionnaliser la condition féminine au sein d’une société désireuse de revenir à « l’ordre établi » après les mobilisations de la Seconde Guerre mondiale. Dans I Love Lucy, l’héroïne éponyme Lucy Ricardo (Lucille Ball) lutte contre son enfermement dans un rôle de mère au foyer qui ne lui suffit pas. Dans The Honeymooners, fondement de la sitcom ouvrière américaine, Alice Kramden (Audrey Meadows) se bat pour ne pas se faire écraser – tant moralement que physiquement – par son imposant et colérique mari. Et dans The Dick Van Dyke Show, Laura Petrie (Mary Tyler Moore) cherche l’harmonie entre son ménage et ses aspirations personnelles. Soit autant d’incarnations d’une remise en cause du conservatisme dominant de l’époque. Comment ont évolué télévisuellement les combats féministes à travers les décennies ? Passent-ils toujours par l’humour ? Sont-ils nécessairement écrits par des femmes ? Signent-ils la fin du romantisme à l’hollywoodienne ?

Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue des conclusions de Friends et de Sex and the City. Nous vous recommandons donc d’avoir vu celles-ci avant de l’écouter.

Translate this for me

    Podcast
    Full Link
    Short Link (X/Twitter)
    Video Preview in progress...