Du point de vue de la légende, la Mandragore poussait au pied des gibets. Celui qui était condamné à la potence était amené nu jusqu’au lieu de son exécution. Etranglé par la corde de chanvre, la nuque du pendu se rompait et le supplicié éjaculait, répandant sa dernière semence sur le sol.

C’est à cet endroit précis que poussait la Mandragore, mâle ou femelle, à la condition, précisent certaines sources, que le pendu ait été vierge. Par ailleurs, on nomme aussi la Mandragore « Petit bonhomme de potence ». Le sorcier ou la sorcière s’en venait alors guetter le moment propice pour s’emparer de la plante magique.

« Le magicien qui a repéré l’endroit où poussent les mandragores revêt un costume noir et des bijoux de plomb, métal saturnien. Accompagné d’une vierge qui fera au moment venu le sacrifice de sa chevelure et d’un chien noir qui arrachera la plante, il se rend le samedi au pied des gibets et, dans le clair de lune, égorge un hibou ou quelqu’oiseau nocturne. Une fois prononcées les paroles sacramentelles, le chien, d’un violent coup de collier (qui d’ailleurs l’étrangle lui aussi) arrache la plante que le magicien dépouille de ses fruits et ses racines pour lui donner le plus possible l’aspect anthropomorphe. Il dépose ensuite la plante pendant trois jours dans un vase en cristal rempli d’une mystérieuse terre rouge, dont la composition n’est connue que de rares initiés. Ce temps écoulé, la Mandragore respire et on la nourrit quarante jours de plus avec du lait de chatte. » (Flavius Josèphe).

Encore fallait-il donc savoir s’y prendre pour la déraciner, car lorsqu’on l’arrache du sol, la Mandragore pousse un cri tellement terrible que l’on ne peut y survivre !

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